vendredi 15 septembre 2017

Au commencement était la vie

4 de couv' :
Kathleen a onze ans. Sa mère vient de les quitter pour disparaître à jamais. Son père, dans une crise de démence alcoolique, a battu à mort sa soeur Nola et a blessé si grièvement la petite Kathleen qu'elle doit être hospitalisée.
Un mois d'hôpital avant l'Assistance publique. Un mois vécu comme un rêve interrompu.
Ce rêve, elle croit le reprendre en devenant infirmière et pense trouver le bonheur dans l'amour qu'elle voue à un médecin.
Mais le destin, dans une implacable et infernale logique, va la ramener au commencement de sa vie marquée par l'abandon et la mort.
Un des romans les plus poignants de la grande romancière américaine.


Je ne sais pas ce que j'ai avec cette auteure. Je me sens avec elle comme un papillon de nuit attiré par la flamme qui va le brûler : je n'aime pas complètement, je ne déteste pas complètement, mais j'y reviens toujours quoiqu'il arrive. Il s'agit de sortir de ma zone de confort littéraire, je pense.

Une impression de malaise, c'est ce qui prédomine ici. En dehors de la passivité décidément agaçante des personnages de Joyce Carol Oates, on ne peut pas dire que cette Kathleen, même en prenant en compte son passé, soit tout à fait normale. Inquiétante, intrigante malgré ce qu'elle laisse deviner d'elle à autrui. Je ne sais si l'auteure a voulu montrer par ce biais que quelqu'un démarrant ainsi dans la vie a socialement peu de chance d'être épanouie, que lorsque les cartes sont faussées dès le départ, le reste de la vie de cette personne l'est aussi. Mais la fin du roman, que je trouve franchement invraisemblable dans l'acte commis, m'a laissé un sentiment d'écoeurement.

Mais je sais déjà que je retournerai vers cette auteure. Cette façon de distiller le vécu (passif ou non) de ses personnages a quelques chose de fascinant...
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