vendredi 27 novembre 2015

Petite anecdote en passant


J'étais en début de semaine en formation sur Morlaix. Vingt minutes d'attente avant mon train de retour, je m'installe donc sur un siège dans la gare et sors mon livre de mon sac. Réaction du jeune gars assis près de moi (charmant, ah si j'avais vingt ans de moins, etc.) :

"Ouah, mais c'est un livre, ce truc ?

- Oui, Oui, c'est vrai, c'est un pavé, mais là j'arrive au bout...

(précision : page 100 sur plus de 800. Re-précision : grands yeux ronds de mon interlocuteur)

... car ce n'est que le troisième tome, il y en avait quand même deux autres avant celui-là.

(Re-re-précision : re-gros yeux ronds de mon interlocuteur, qui à ce moment de la conversation se lève car son train arrivait et me dit en plaisantant :)

- Bon ben, bon courage alors !

- Du tout, que du bonheur !"


Pour info, je viens de dépasser la 400ème page de ce tome et compte le finir ce week-end. Avec un peu de chance, c'est donc dimanche dans la journée ou, si j'ai traîné dans la lecture (mais dois-je vraiment faire le ménage et autres joyeusetés du genre ?), la semaine prochaine que vous saurez ce que je pense de ce polar suédois (oups, me suis trahie).
Encore que - voir anecdote ci-dessus - vous vous en doutez déjà.
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jeudi 26 novembre 2015

L'Etoile du Temple

4 de couv' :
Aaron Mayerson, le grand lapidaire juif installé à Troyes, doit polir le fabuleux diamant que la République de Venise offre au roi de France, Philippe le Bel, pour en faire son allié contre Gênes. Sur les terres du lapidaire, après une nuit de tempête, on trouve le cadavre torturé du Templier Agnetti. Il transportait la pierre. Elle demeure introuvable.
Rachel Mayerson parviendra-t-elle à empêcher un piège diabolique de se refermer sur son père ? Jean le Pieux, le bâtard fanatique - bailli du comte de Champagne -, aura-t-il raison de ses ennemis jurés, les juifs et les Templiers, deux communautés dont les destinées se trouvent mystérieusement proches en cette année 1306 ?


J'aime beaucoup les polars historiques et en particulier ceux se déroulant au Moyen-Âge, mais j'ai été déçue par celui-ci.
J'aime bien farfouiller à la bibliothèque dans le rayon polar (bon, d'accord, dans tous les rayons) et je l'avais choisi car cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un Maud Tabachnik et que contrairement à ce que j'avais lu d'elle jusqu'ici, il s'agissait d'un polar historique sur une de mes périodes préférées du genre.

Mais j'ai eu du mal à accrocher sur le personnage central, Rachel, qui ne me semble guère crédible au vu de la condition féminine de l'époque et des différents interdits imposés par sa religion très bien décrits ici. Dans son attitude, elle fait plus femme de ce siècle que de celui où elle évolue et la plupart des hommes qui l'entourent ont tendance à laisser faire, ce qui ne me semble guère réaliste. Oui, d'accord, parce qu'ils l'aiment et la respectent, mais malgré tout je trouve que ça ne va pas dans le contexte historique.

Le polar en lui-même est assez inégal, on avance dans la lecture sans avancer dans l'enquête. Je trouve que l'auteure s'est plus intéressée à l'aspect historique qu'au côté polar, dont le final m'a moyennement plu.

Par contre, parlant du contexte historique, j'ai apprécié la description du quotidien de la communauté juive de l'époque et des persécutions dont ils étaient victimes, car dans les autres polars situés au Moyen-Âge, ils sont généralement rapidement évoqués, qui plus est par des personnages chrétiens.
Ce roman a au moins le mérite de remettre les choses en place à ce sujet.
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mercredi 25 novembre 2015

Black Cherry Blues

4 de couv' :
Lorsque Dave Robichaux tombe sur son vieux camarade d'école, Dixie Lee Pugh, il ne sait pas encore que cette ex-star de rock'n'roll va le précipiter dans une série d'évènements violents qui vont raviver douloureusement le passé. Dixie Lee travaille en effet pour la compagnie de forage qui employait le père de Dave, mort vingt-deux ans plus tôt sur un puits à cause du laxisme des mesures de sécurité. Dixie Lee contracte des baux pour la compagnie sur le Front des Rocheuses, un pays vierge dont les réserves de gaz représentent des centaines de millions de dollars. Mais une partie d'entre elles se trouve sous la Réserve indienne des Pieds Noirs.
Peu après avoir appris à Dave que deux autres démarcheurs de la compagnie, Vidrine et Mapes, ont éliminé des militants indiens qui gênaient leur prospection, Dixie Lee est victime d'un attentat. En voulant l'aider, Dave Robichaux, entraîné dans un tourbillon de violence, n'aura pour soutiens que "le peuple de l'eau" et "les voix qui parlent sous la pluie", celles de sa femme assassinée et de son père déchiqueté dans une explosion.

Après "La femme en vert", dont j'étais complètement imprégnée de l'histoire et de l'ambiance du roman, il m'a été difficile d'embrayer sur une toute autre histoire se déroulant qui plus est à une autre époque et un autre continent. Quand je dis embrayer, je veux dire par là de m'y mettre (et oui, je veux bien dire, prendre le livre, l'ouvrir et enfin commencer à le lire).

Mais dès les premières lignes, impossible d'en décrocher.

Autant le personnage principal m'agace avec cette manie qu'il a de se foutre dans des situations pas possible (commentaires de lectrice : "non, il va pas faire ça quand même", "non mais il se rend compte dans quoi il s'embarque", "oh, ça va mal finir ça encore", "ah ben si il l'a fait") avec parfois des conséquences pire que ce que j'imaginais, mais avec cette irrésistible envie de savoir ce qui va en découler - autant l'ambiance, les paysages, la description du quotidien m'enchantent et me donne envie de prolonger cette lecture et de rester encore un peu avec les personnages.
Par contre, ne vous méprenez pas sur ce que je viens d'écrire : le rythme n'est pas aussi trépidant que je semble le dire, au contraire. Les passionnés de livre d'action où ça saute de tous côtés et se bagarre à tout va en seront pour leur frais.

Bref, cet auteur est donc devenu lui aussi un de mes préférés en polars, difficile pour moi de ne pas me précipiter en librairie pour acheter toute la collection !
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