samedi 31 mars 2012

Snif...

Ayant une carte de fidélité dans ma librairie préférée, je reçois régulièrement leur "newsletter" (faudrait quand même trouver un terme qui soir un peu plus chauvin proche de la langue française franchouillard) et j'apprends donc ce matin au petit déjeuner (parce que oui, dès le matin, je suis sur mon ordinateur et je consulte mes mails) que Daniel Pennac, un de mes auteurs préférés, y sera présent mercredi soir pour présenter et probablement dédicacer son dernier livre.

Il se trouve que mon lieu de travail se trouve non loin de la librairie et que même si je finis à 18h00, quand un auteur m'intéresse, je peux m'y précipiter dès la sortie du boulot pour aller l'écouter

Pourquoi "snif" alors me direz-vous ?

Parce que c'est pile ce jour-là que mes chefs ont programmé une réunion... à Vannes. Et suivant l'heure à laquelle on finit, je ne suis pas sure d'être rentrée à Brest à temps pour avoir le plaisir d'y participer.
(mais bon reste un espoir quand même, apparemment ils ont prévu un ordre du jour avec un timing assez large, donc...).

En attendant, snif derechef.
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vendredi 23 mars 2012

C'est le printemps !

Ah le printemps et toutes ses nouveautés, cet air plus léger, l'adoucissement (pour le moment très relatif) des températures qui vous pousse à bouquiner en pleine nature, cet euphorie collective (pour le moment très relative) après des mois d'engourdissement hivernal, ses jupes plus courtes (oups ! mais c'est mon homme qui dit ça... Sors de ce blog, misérable !), et oui, comme je le disais, ses nouveautés et ses prix des lecteurs.


Le printemps voit fleurir toutes sortes de choses, et chez moi, en dehors de fleurir mon balcon, mon appartement et le parc d'à côté, il s'agit surtout de ma bibliothèque (puissance 10 par rapport aux autres saisons) et de ma pile à lire.


Commence donc à me titiller depuis quelques temps des envies de prix littéraires comme le prix polar noir du point (vais-je être sélectionnée ou pas pour faire partie du jury ?), le prix littéraire du Télégramme qui vient juste de commencer, le prix des lecteurs Cezam et son prix des BD dont j'avais oublié de parler ici et qui semble tenter mon homme aussi, sans compter les sorties des nouveaux Marc Lévy et Guillaume Musso et, cerise sur le gâteau, le dernier Mma Ramotswe est enfin sorti en poche.
Elle est pas belle la vie ?


Me voici en mode papillon, ou tiens, abeille. Qui butine, récolte, et fait de ses lectures son propre miel.

Miam !
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samedi 10 mars 2012

Et de dix, mais plus que six !

Je viens de recevoir aujourd'hui un mail de notre quotidien annonçant le prochain lancement du prix littéraire du Télégramme.

C'est la dixième édition de ce prix des lecteurs, une version allégée cette année puisqu'on passe de 10 à 6 ouvrages que je vous laisse découvrir ici.

Je vais donc suivre ce prix cette année, d'autant que dans la sélection, certains titres ("L'homme de Lewis", "Karen et moi") me tentaient déjà.

Vous savez donc ce qui vous attend ici, j'ai déjà réservé auprès de la bibliothèque quatre des six titres !
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vendredi 9 mars 2012

De Berlin à Buenos Aires

4 de couv' :
Il paraît qu'en présence du Fürher, ses admirateurs sentaient brûler en eux une douce flamme... En 1950, lorsque Bernie Gunther débarque à Buenos Aires sous un nom d'emprunt, la ville est infestée d'exilés nazis, qui ont reconstitué leurs réseaux et leurs pratiques. Informé de sa véritable identité, le chef de police charge Bernie d'une enquête qui lui rappelle une affaire non élucidée, alors qu'il était détective à la Kripo berlinoise : une jeune fille retrouvée atrocement mutilée, une autre disparue. L'occasion, pour Bernie, de découvrir l'ampleur de la collusion entre le régime Peron et les nazis...
Dans le sillage de La Trilogie Berlinoise, la confrontation entre l'Histoire et le crime continue, sous la plume de Philip Kerr, de provoquer des étincelles.


Lire chacun des livres de cette série est pour moi un plaisir renouvelé. Et cette cinquième enquête de Bernie Gunther est pour moi, et de loin, le meilleur livre de la série.
Ce serait un peu court de dire que de ce roman, j'aime tout.

Alors, en vrac :

- le personnage est toujours aussi cynique et désabusé, mais commence aussi à vieillir et à fatiguer ce qui fait qu'il gagne en maturité,  en (relative) tranquillité mais est toujours aussi tête brulée. Bref, il vieillit mais on ne se refait pas, et c'est sa marque de fabrique, il est toujours aussi doué pour mettre son nez où il ne faut pas et les pieds dans le plat.

- le roman - sa construction, l'écriture, sa cohérence dans l'histoire et dans l'Histoire - a encore gagné en profondeur par rapport aux précédents livres de la série.

- j'ai adoré dans la première grosse moitié du roman, l'alternance entre les chapitres se déroulant à Berlin en 1932 et ceux du Buenos Aires de 1950. 18 ans et un océan les séparent, mais ils se complètent parfaitement.

- j'ai apprécié d'en apprendre plus sur cette partie de l'histoire de l'Argentine dont je ne connaissais que les grandes lignes. Je n'ai pas retrouvé le livre recommandé par l'auteur (visiblement, il n'a pas été traduit en français), mais j'irai faire un tour dans ma librairie préférée en trouver un autre, je suis sure que les vendeurs seront de bon conseil.

- l'enquête - trouver l'assassin de jeunes filles - semble banale de prime abord, mais en dehors du parallèle avec son enquête de 1932, nous emmène avec Bernie plus loin que ce qu'elle suggère.


Maintenant que Bernie est installé en Amérique Latine, on se demande à la fin du roman comment la série va évoluer. Mais rien n'est jamais simple avec lui et Philip Kerr a su se ménager des portes de sorties : il a créé pour son personnage une vie dense et bien remplie.
Les débuts de Bernie en tant que détective privé se font à l'hôtel Adlon à Berlin. Le dernier opus de la série se déroule donc à cette période là, en 1934. Ma foi, pourquoi pas ?
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samedi 3 mars 2012

Dernière frontière

4 de couv' :
Le désert de Snake Valley est le théâtre d'étranges disparitions. Quand son père s'évapore aussi dans la nature, Nathan Love, ex-agent du FBI, décide d'enquêter. Au milieu des plaines arides, il ne trouve qu'un indice : de l'hydrogène métallique, une matière qui n'existe pas sur terre ! Les extra-terrestres ont-ils débarqué ? Face à d'obscurs ennemis, Nathan s'enfonce dans les filets d'un effroyable piège.

Décidément, j'adore cet auteur (et décidément, quand j'adore un auteur, je pourrais faire un effort pour trouver une autre introduction).

Il s'agit ici du troisième opus des aventures de Nathan Love, dont j'avais évoqué le premier ici.

Dense roman, comme toujours bien construit, où on ne sait pas à quoi s'attendre à chaque chapitre, et encore moins, en commençant le roman, à quoi il va aboutir. Derrière ces enlèvements, sont-ce vraiment des extra-terrestres, ou... ?
J'ai beaucoup aimé les courts chapitres et en début de roman, le parallèle des enquêtes menées d'un côté par Nathan et de l'autre par  deux alliés rencontrés au gré de ses pérégrinations.

Et comme toujours, et dérogeant à mes principes, j'aime que les romans de Philip Le Roy soient aussi spectaculaires (en mieux) que de bons films d'action genre "blockbusters" à l'américaine. Je vous entends d'ici : "ouais, et son principe du "si je voulais voir un feuilleton ou un film, j'allumerais la télé ou irais au cinéma", alors ?"
Alors ici c'est tellement bien amené que le plaisir de lecture reste entier. Chez d'autres, et c'est ce qui me déplaît chez eux, on sent parfois une volonté de se voir adapter au cinéma (le pire c'est que parfois ça marche : cf. Dan Brown) pour ne pas dire que c'est assez maladroit.
Ici, l'auteur n'oublie pas le lecteur et ce même s'il est évident qu'il a pris plaisir à écrire ainsi. D'autant qu'il est un véritable cinéphile et qu'il n'oublie pas la bande son, ou si vous préférez, les références musicales.

Certains lecteurs diront en lisant les premières parties du roman "des extra-terrestres, et puis quoi, encore ?" C'est mal connaître Philip Le Roy, qui est loin de prendre ses lecteurs pour des imbéciles. Quiconque connaît ses romans sait qu'on peut lui faire confiance.

Enfin, pour que vous compreniez bien le thème du roman, cette note de l'auteur, en guise de préambule. Et qui donne le ton :

"La race humaine a complexifié le monde au-delà de tout entendement. La réalité se confond avec la fiction. Les guerres ressemblent à des jeux vidéo. Les médias nous racontent des histoires. Une poignée de personnes détient un pouvoir qui a dépassé celui de Dieu, les shamans ont cédé la place aux scientifiques, le reste de la population est réduit à des comportements stéréotypés. Les dons naturels de l'homo sapiens sont remplacés par des facultés artificielles, comme la télépathie téléphonique, le déplacement motorisé, l'ubiquité en réseau, la pyrokinésie par satellite, l'orientation GPS, la cognition électronique, la voyance télévisuelle, l'invincibilité bactériologique, la santé en mode chimique ou la pensée assistée par ordinateur. L'homme moderne n'utilise plus qu'une infime partie de ses capacités mentales et physiques.
A partie d'un tel constat est née l'idée de ce roman. Il propose d'ouvrir les yeux, d'activer les neurones et d'y prendre du plaisir."
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vendredi 2 mars 2012

Jules Verne

Après mon message de l'autre jour, je repensais à Jules Verne et ses autres romans - dont mon préféré est Michel Strogoff - et à tout ce qu'il a pu apporter à la littérature et à son influence jusqu'à nos jours. De là, je me suis rappelée nos premières vraies vacances en amoureux à mon homme et moi... à Nantes.

Jules Verne y est né et y a grandi, il est mis en valeur dans cette ville, déjà merveilleusement riche historiquement et culturellement (au passage, je vous recommande la visite du château des ducs de Bretagne, véritable et formidable musée historique de la ville et des environs).


Vous y trouverez régulièrement des allusions ou attractions à cet auteur qui était aussi un grand navigateur, c'est donc sans surprise que vous apprendrez qu'on y trouve un musée, avec de multiples attractions idéal à visiter quand on veut découvrir un peu mieux cet auteur et qu'on a une âme d'enfant. Non loin de là se trouve sa statue, et un peu en retrait, celle de son fils enfant, qui lui aussi sera passionné de navigation. Je suppose que le représenter enfant nous ramène à notre propre enfance, où nous voyagions nous aussi grâce aux livres du papa...
(Et tant que vous y êtes, il y a un petit planétorium juste à côté. Je vous recommande de le visiter le matin, et embrayer sur le musée Jules Verne l'après-midi. Pour le déjeuner, il y avait à l'époque (2009) un peu plus loin dans le quartier, une petite boulangerie qui proposait des chouettes sandwiches assez originaux dont nous nous sommes régalés. Il y en avait des plus classiques aussi)



Je passerai rapidement sur la statue lui rendant discrètement hommage dans le jardin botanique pour embrayer directement sur les fabuleuses Machines de l'île, dont on ne peut s'empêcher de penser qu'elles sont inspirées de l'oeuvre de l'auteur. Nous avions terminé notre séjour nantais dessus, je suis encore sous le charme. C'est véritablement une visite à ne pas louper. En dehors de la qualité technique de toutes ces machines (et là, bravo à tous les corps de métier travaillant dessus), il s'en dégage une certaine poésie et une incitation à la rêverie et à la féérie.
Parce que - âme d'enfant oblige - pour ma part, pour passer de "simples" croquis à ces machines, il y a un bon coup de baguette magique quand même. Et qu'aux Machines de l'île, ils ont fait comme Jules Verne : laisser libre cours à leur imagination en la rendant techniquement possible. Sacré héritage !

Donc si vous êtes fans de Jules Verne et avez l'occasion de passer par Nantes, vous savez maintenant ce qu'il vous reste à faire...
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