lundi 15 décembre 2014

La vengeance de Baudelaire

4 de couv' :
Paris, septembre 1870, la guerre fait rage. Les premiers obus tombent sur la ville assiégée. Le peuple meurt de faim tandis que l'aristocratie se réfugie dans l'orgie et le spiritisme. C'est dans cette atmosphère chaotique que Paul Lefèvre, énigmatique commissaire assidu des maisons closes parisiennes, et son ami, l'inspecteur Bernard Bouveroux, homme curieux et cultivé, auront à résoudre une série de crimes hors du commun. Toutes les victimes portent un message, sous forme de vers extraits du très controversé Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, mort trois ans auparavant. A mesure que l'enquête progresse sur un chemin encombré de subterfuges et de mensonges, les masques se craquèlent puis tombent, jusqu'à révéler un terrible secret au sein même de la famille Baudelaire.


Commençons par ce qui a motivé l'achat de ce livre : la couverture (le graphisme, l'ambiance qui s'en dégage, et la texture, très douce au toucher), le quatrième de couverture qui augurait d'un bon polar, et d'une période historique intéressante, le fait que l'intrigue se base sur Baudelaire et son oeuvre. Et en dernier le fait que ce roman ait reçu le prix Hercule Poirot.

J'ai particulièrement aimé l'ambiance du Paris de 1870 et la reconstitution historique, mais c'est hélas à peu près tout ce que j'ai aimé de ce roman.

Qu'une partie des chapitres soient courts (parfois moins de deux pages) ne me dérange pas plus que ça, mais qu'ils soient de longueurs très inégales un peu plus. Même si ce n'est pas quelque chose qui me rebute réellement.
Par contre, m'a plus rebutée le fait qu'en début de roman il y ait un meurtre à chaque chapitre, et des plus glauques. Heureusement, cela s'arrête vite. Que les meurtres, pas le côté glauque. Car plus on avance dans ce polar, plus on en apprend sur les dessous de l'intrigue et plus on s'enlise dans le malsain. J'aime les polars noirs, mais pas ce genre.

Personnellement, ce n'est pas ainsi que je voyais Baudelaire et encore moins son oeuvre.

J'ai trouvé le personnage du meurtrier trop poussé dans ses extrêmes, jusqu'au ridicule, et donc difficilement crédible.

Alors oui, ce livre a reçu le prix Hercule Poirot du meilleur roman à suspense. Là je peux comprendre car effectivement, on a envie d'avancer dans l'enquête pour comprendre le pourquoi de ces meurtres. J'ai apprécié, comme souvent, l'alternance entre le journal du meurtrier et l'enquête.
Mais je regrette vraiment le côté glauque du meurtrier, de ses actions et de ses motivations, ce côté "anomalie humaine" sur lequel repose le roman.

Je regrette également cette impression que l'auteur ne semble avoir retenu de Beaudelaire que le côté bizarroïde des Fleurs du Mal, comme si cette oeuvre ne pouvait être lue qu'en surface. A moins qu'il ait voulu que son roman repose sur le ressenti des contemporains de Beaudelaire ?
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