dimanche 9 novembre 2014

Les mots du passé

4 de couv' :
Eté 2003, une terrible canicule assèche la France. Louis et son fils s'apprêtent à prendre la mer au large de La Charente afin de trouver un peu de fraîcheur. Soudain, un coup de téléphone les oblige à faire demi-tour. C'est Pierre, le père de Louis. Cet homme discret, voire effacé habituellement, éprouve soudain un besoin capital de parler à son fils... 
Pierre et Louis vont alors remonter le temps jusqu'aux années sombres de l'occupation à Paris, ce qui aura des conséquences totalement inattendues et bouleversantes...


Malgré mes réticences (prix "Femme actuelle", mouais bof m'étais-je dit, dans la mesure où je ne corresponds pas vraiment au profil des lectrices de ce magazine) et quelques maladresses, des personnages et situations convenus, je dois admettre qu'on finit par se prendre à l'histoire, qu'on a du mal à lâcher tant on a envie de connaître la suite.

Avouons-le, j'ai été franchement rebutée par le style d'écriture de ce livre : trop de maladresses telles que mettre deux fois "tout de même" dans la même phrase, ne pas bien doser les sujets (exemple : dans un paragraphe de quatre courtes phrases, les trois premières commencent par "Pierre", sauf la quatrième où l'auteur se rappelle enfin que "il" existe ! Et parfois des séries de phrases se terminant toutes par des "!" ou des "?" Oui, les personnages sont choqués, surpris ou ont de grosses interrogations, mais le lecteur le sait déjà grâce aux paragraphes précédents, pas la peine d'en faire des tonnes.
Je suis sévère pour le coup et d'autant plus que je sens que l'auteur a un réel potentiel de bonne écriture s'il voulait bien élaguer un peu.

Parce que le livre est bon. Plus que ça même, j'ai adoré ! Moi qui avait du mal ces derniers temps à retrouver l'envie de lire, ce roman m'a réconciliée avec la lecture, tellement l'histoire est prenante et l'Histoire surtout, admirablement reconstituée.

Ce n'est pas qu'une histoire d'amour et de résistance qui se déroule sous nos yeux, mais toute une époque qui reprend vie. On s'y croirait presque (presque, parce que quand même, les années noires de la seconde guerre mondiale, confortablement installé dans son fauteuil au XXIe siècle, après un bon repas, hein...). J'ai vraiment eu du mal à décrocher (doit-on vraiment dormir, se nourrir, aller au travail ? Oui ? Crotte de zut !).
Car malgré toutes les défauts relatés plus haut, le roman est très bien construit, très bien dosé, équilibré.

Et à une époque où on nous en a tellement dit, redit, re-redit sur cette période qu'on n'écoute plus parfois que d'une oreille distraite car on a l'impression d'avoir tant et tout entendu, vu, lu sur le sujet ; et en cette période de commémoration : je le recommande vivement

Une belle histoire d'amour, un bel hommage aux héros de la résistance, une très bonne reconstitution historique, bref toute la recette pour un bon moment de lecture.
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