jeudi 23 octobre 2014

La princesse effacée


4 de couv' :
Au sortir de la Révolution française, toute la famille royale a été décimée. Seule rescapée de la Terreur, Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, est détenue à la prison du Temple. Barras, député de la Convention, exige que Renée Chantereine, une simple femme du peuple, prenne soin de la descendante des Bourbons. En découvrant cette jeune fille totalement abandonnée et terrorisée, Chantereine prend pitié d'elle et, avec le temps, parvient à gagner sa confiance. Pour témoigner de son sort, grâce à l'aide de Chantereine, Marie-Thérèse compose ses Mémoires. Une complicité puis authentique amitié naît entre les deux femmes qui seront contraintes de se séparer quand Marie-Thérèse, une fois libérée, devra choisir de s'exiler. Il leur faudra attendre vingt ans pour qu'enfin elles se retrouvent.


Cette biographie romancée d'un personnage historique finalement peu connu a non seulement le mérite d'exister, mais le fait qui plus est sous un angle original. Ce sont ici deux mondes qui se rencontrent, l'une, adulte et issue du peuple devant réellement apprivoiser l'autre, enfant puis adolescente, de la défunte famille royale, devenue littéralement sauvage au fil des années d'incarcération.

Ce ne serait qu'une biographie platement romancée si l'auteure n'avait eu l'intelligence de bien exposer le contexte historique et l'enjeu et symbole politique que représentera pour tous Marie-Thérèse toute sa vie. Une vie qui de fait ne lui appartiendra finalement pas beaucoup.
De même a-t-elle eu l'intelligence de ne pas occulter, sans trop insister dessus, l'aspect psychologique de ce personnage.

Et bien que les retrouvailles entre les deux protagonistes ne sont que pure invention de l'auteure vu qu'elles n'ont en réalité pas eu lieu (appelons cela "licence poétique"), elles permettent tout au moins de savoir ce qu'il est advenu de cette pauvre princesse à l'âge adulte.

Un bon moment de lecture, qui ravira les fans de la petite et grande histoire.
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