dimanche 9 juin 2013

L'ultime secret de Frida K.

4 de couv' :
L'ange de la mort plane sur Mexico. La Santa Muerte, patronne des bas-fonds, est partout - même tatouée sur le sein gauche de stripteaseuses assassinées. En plongeant dans les arcanes de ce culte morbide, le policier Machuca ignore encore quel lien unit ces crimes au mystérieux tableau récemment volé : un autoportrait inconnu de Frida Kahlo dédié à son amant Léon Trotski.
Une toile qui pourrait bien avoir tué ce dernier et qui poursuit aujourd'hui son sanglant parcours...


Je dois reconnaître que j'ai acheté ce livre pour deux raisons : sa couverture et Frida Kahlo - on a tou(te)s nos raisons pleinement subjectives de choisir un livre - ce qui ne m'a empêché de me dire aussi " tout est fait pour donner envie de l'acheter". Lectrice influençable, certes, mais en toute conscience.

Autant le dire tout de suite, il est l'idéal pour la plage : c'est ce que j'aurais fait, le lire sur la plage je veux dire, si je n'avais pas eu la flemme de me bouger hier (par contre, l'incomparable bonheur de m'installer confortablement au soleil sur mon balcon ! J'ai bien fait, ce ne sera visiblement pas le cas aujourd'hui).

L'écriture étant assez simple, rien de transcendant. Mais pas désagréable non plus, il est facile et plaisant à lire.

Par contre, je ne le mettrai certainement pas dans la catégorie "thriller" qui est plutôt un genre ou tu restes les doigts agrippés au livre (sauf si tu te ronges les ongles en le lisant), les yeux rivés sur chaque mot de chaque ligne de chaque page de chaque chapitre de ce fichu bouquin dont tu n'arrives pas à t'extirper tellement les tribulations des personnages te sont devenues propres que c'en est presque physique et d'en oublier le monde qui t'entoure (et que quand ton entourage fait le moindre mouvement ou micro-bruit, tu bondis en hurlant, le livre rebondissant au plafond. Rigolez pas : que celui ou celle à qui ça n'est jamais arrivé me balance le premier pavé littéraire).

Et ce n'est donc pas du tout ce que j'ai ressenti en lisant ce livre. Donc, exit le côté thriller.

Côté polar, c'est sympa mais sans plus, voire un peu décousu. J'ai trouvé qui était coupable dès la 117ème page (sur 345), ou du moins je m'en doutais mais je n'en ai eu confirmation qu'à la toute fin, ce qui était une bonne raison de continuer.
J'ai regretté qu'il y ait autant de dialogues (mais vous savez maintenant que c'est un style d'écriture que j'aime le moins en polar), et c'est aussi cela qui rend la lecture de ce polar si fluide mais un peu au détriment du reste : la psychologie des personnages et la complexité de leurs relations ne restent finalement que survolées, comme si l'auteur amorçait un morceau de l'histoire pour finalement ne le reléguer qu'au second plan.
Je regrette aussi que la description de Mexico, de son ambiance, de sa culture, de sa population, soit aussi peu exposée. L'auteur en fait une toile de fond intéressante mais sans s'attarder davantage, dommage.

Cependant, j'ai assez apprécié que le roman alterne les passages actuels (il se déroule en 2006) et les passages se déroulant en 1940, avec Frida Kahlo au centre de l'intrigue. Ce sont ces passages qui m'ont d'autant plus intéressée que, bien que romancés pour les besoins du polar, il n'y a pas trop d'inventions par rapport à ce que je sais d'elle.

Donc j'insiste, un bon moment de lecture, mais pour qui aime les bons polars et connaît un peu la culture latino-américaine, on reste un peu sur sa faim.

Enfin, pour ceux que ça intéresse et voudraient se faire une idée du contexte du roman :
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