jeudi 18 avril 2013

Le Singe de Hartlepool

4 de couv' :
1814, au large des côtes du petit village anglais de Hartlepool, un navire de la flotte napoléonienne fait naufrage lors d'une tempête. Au petit matin, sur la plage, les villageois retrouvent un survivant parmi les débris. C'est un singe qui jouait le rôle de mascotte à bord du vaisseau, et qui porte l'uniforme français. Or les habitants de Hartlepool DÉTESTENT les Français, même s'ils  n'en ont jamais vu en vrai. D'ailleurs, ils n'ont jamais vu de singe non plus. Mais ce naufragé arrogant et bestial correspond assez bien à l'idée qu'ils se font d'un Français... Il n'en faut pas plus pour qu'une cour martiale s'improvise.
Inspiré d'une légende tristement célèbre du Nord de l'Angleterre, Le Singe de Hartlepool est une fable tragi-comique qui parle de nationalisme va-t-en-guerre et du racisme ignorant qui ne connaît pas de frontières...

Habituellement, j'évite les histoires avec les animaux. Je ne supporte pas qu'on leur fasse du mal, et dans la plupart des cas, il y a toujours un moment dans ce genre d'histoires où il leur arrive des trucs franchement pas drôles. Et qui m'attristent. Si je réagis comme cela pour une fiction (je reconnais volontiers mon côté pitoyable), vous imaginez quand l'histoire est basée sur une légende locale avec donc un fondement de vérité.

(Je reconnais aussi que je fais une grosse exception pour "Croc Blanc", "L'appel de la forêt" et "L'éléphant blanc". Sans oublier l'âne Cadichon de la Comtesse de Ségur, mais j'ai un peu passé l'âge de lire ses livres. Qui a dit "sauf si on considère l'âge mental" ?)

Au final, j'ai beaucoup aimé. La façon de raconter, les situations, les personnages, les dessins, la conclusion même sont d'un vrai beau comique. On est ici sur le ton de la caricature tellement la grande majorité des personnages sont grotesques, le niveau étant relevé par quelques rares exceptions.

Les dessins m'ont emballés. J'avais presque l'impression de voir un dessin animé, et je crois que ça serait pas mal si c'était le cas.

Et finalement, un bel hommage à ce singe, plus évolué que ces "humains".
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