mercredi 13 mars 2013

Dites-leur que je suis un homme

4 de couv' :
Dans la Louisiane des années quarante, un jeune Noir, démuni et illettré, est accusé d'avoir assassiné un Blanc. Au cours de son procès, il est bafoué et traité comme un animal par l'avocat commis d'office. Si le verdict ne fait aucun doute, l'accusé, lui, décide de mener un combat pour retrouver aux yeux de tous sa dignité humaine...


Rarement un texte m'aura autant touchée.

Une écriture sobre, mais juste, sans fioriture, sans détails inutiles. Car tout ce qui est raconté ici a son importance. La moindre anecdote, le moindre détail prennent une autre dimension tant l'écriture de Ernest J. Gaines est puissante.
Le rappel à un passé pas si lointain, un présent incertain, les prémisses des luttes à venir, un tournant dans la société américaine qui s'amorce.
Une dignité plus forte que le reste, chacun la manifestant à sa façon.

Pour moi, les moments forts du roman : la scène du tribunal avec l'odieuse (désespérée ?) tactique de défense de l'avocat, le spectacle de Noël des enfants, la tirade du père Ambrose à Grant, le journal de Jefferson. Et le jour de l'exécution, bien sûr.
Sans voyeurisme, sans ton larmoyant, sans pitié.

Pas un n'en sortira indemne, pas même le lecteur.
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