dimanche 17 février 2013

Eux sur la photo

4 de couv' :
Une petite annonce dans le journal comme une bouteille à la mer : Hélène cherche la vérité sur sa mère, morte lorsqu'elle avait trois ans : son seul indice : deux noms sur une photographie retrouvée dans des papiers de famille. Une réponse arrive : Stéphane a reconnu son père.
Commence alors une longue correspondance, parsemée de détails, d'abord ténus puis troublants. Patiemment, Hélène et Stéphane remontent le temps, dépouillant des archives et cherchant dans leur mémoire. Peu à peu, les histoires se recoupent, se répondent, formant un récit différent de ce qu'on leur avait dit.


Dès les premières lignes, je n'ai pas pu lâcher ce roman. Je l'ai lu en une après-midi sans interruption.

Il faut dire aussi que le thème de ce  livre trouve un certain écho en moi et dans ma vie : contrairement à Hélène, pas de secret de famille sur mes parents mais, comme pour elle, ils me parlent peu de leur famille, au point (et pour d'autres raisons d'ailleurs) qu'à 41 ans je cherche encore à trouver ma place dans cette famille. D'où mes recherches généalogiques dont j'ai parlé ici il y a quelques temps, qui m'ont permis de retrouver la trace de mon cousin anglais, avec qui, tout comme les personnages du roman, j'entretiens une correspondance régulière. Et, de même, nous partageons nos informations et photographies. Evidemment, notre situation est très différente (ne serait-ce que la différence d'âge, il pourrait être mon père).

C'est vous dire si ce roman a eu un (p***** de sacré) écho en moi.

Cela étant, et malgré tout en toute objectivité : j'ai beaucoup aimé l'alternance entre la correspondance d'Hélène et Stéphane et la description des photos retrouvées au fil de leurs recherches respectives. Sans compter les lettre et journal des autres protagonistes de l'histoire qui répondent à leurs questions.
J'ai beaucoup aimé aussi l'évolution de leur relation, comment, de simples étrangers qu'ils sont l'un pour l'autres, ils finissent par devenir proches.
Sur ce principe, j'ai beaucoup pensé au "Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates".
J'ai apprécié particulièrement que l'auteure ne tombe pas dans la facilité car on ne peut s'empêcher, au fil de la lecture et tout comme les personnages d'ailleurs, d'ébaucher des hypothèses. Et ce qui peut sembler comme une évidence et donc, trop facile, s'avère erroné. Au soulagement des lecteurs, ou le mien en tout cas.

Toujours est-il que ce n'est qu'en ayant lu le livre jusqu'au bout qu'on connaît l'intégralité de l'histoire, chaque réponse en appelant d'autres. Qui est, au delà de ces histoires personnelles, le témoignage d'une époque.

Un roman qui mériterait d'être mieux connu du grand public.

Un vrai coup de coeur pour moi.
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