mercredi 5 décembre 2012

Charivari

4 de couv' :
Paru en 1935, ce roman n'a pas été réimprimé pendant près de soixante-dis ans. Ceci à la demande de Nancy Mitford elle-même, qui souhaitait mettre un terme à la brouille que sa publication avait provoquée avec ses soeurs. Unity et Diana lui reprochaient en effet la caricature qu'elle faisait du mari de Diana sous les traits du charismatique et très nationaliste Capitaine Jack. Car, derrière ce qui est au premier abord une comédie très enlevée, portée par le meilleur de l'humour anglais, transparaît une critique mordante des moeurs de la bonne société britannique, sur fond d'avènement du fascisme.
Publié pour la première fois en français, Charivari demeure un régal de lecture et offre un témoignage décalé de l'entre-deux-guerres en Angleterre.


Je en serai pas aussi dithyrambique que le quatrième de couverture. J'ai vu ici ou là des comparaisons avec Wodehouse, ce dernier est bien meilleur !

C'est sympathique, c'est gentillet, il y a de très bons passages, mais ça se résume à ceci : de jeunes gens oisifs de la bonne société anglaise se retrouvent un été dans le même village, pour diverses raisons, et la question est de savoir qui va séduire qui et s'il/elle va y parvenir ou pas et pourquoi. Dans la foulée, ils vont monter une pièce historique à laquelle va se greffer l'idéologie "national-unioniste".

Sur celle-ci, on n'y voit guère de critique/caricature ou plutôt si, mais cette idéologie est tellement survolée qu'on peut appliquer cette caricature à toute idéologie (ce qui n'est pas plus mal...). A se demander comment ses soeurs ont pu se fâcher avec l'auteure. Question de contexte historique sur fond de conviction politique je suppose.

Il ne se passe finalement pas grand'chose, ça tourne un peu en rond et les bonnes pistes pour épicer le tout ne sont finalement pas suffisamment exploitées par l'auteure, ça en devient un peu plan-plan par moment.

Plaisante lecture, mais sans plus.
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