dimanche 10 juin 2012

L'enquête russe

4 de couv' :
1782. La France et les Insurgents américains sont en passe de l'emporter sur l'Angleterre.Le tsarévitch Paul séjourne incognito à Paris, sous le nom de comte du Nord.Versailles entend se concilier les faveurs de l'héritier de l'empire russe. Nicolas Le Floch reçoit mission de Sartine et Vergennes de monter un subterfuge lui permettant de gagner la confiance du fils de Catherine II. Au même moment, le comte Rovski, ancien favori de la tsarine, exilé à Paris, est assassiné.
Y a-t-il un lien entre ce crime et les meurtres de l'ambassade russe ? Qui massacre les filles galantes des boulevards ? Qui est la mystérieuse princesse de Kesseoren, escroc de haut vol ?
Au cours d'une enquête minutieuse, et tout en participant aux divers évènements de la visite princière, Nicolas Le Floch et l'inspecteur Bourdeau vont aller de surprise en surprise et pénétrer pas à pas les milieux parisiens du jeu, de la galanterie, du négoce et de l'espionnage.
Entouré des siens sous la houlette incertaine d'un Sartine tortueux, le commissaire des Lumières affrontera une nouvelle fois périls et trahisons...


C'est toujours avec un plaisir non dissimulé que je retrouve ce cher commissaire du XVIIIe siècle, plaisir d'autant plus apprécié que depuis quelques jours déjà j'avais terriblement envie de me replonger dans ses aventures. Inutile de dire que j'ai sauté de joie lorsque j'ai reçu jeudi soir un mail de la bibliothèque me signalant qu'il était à disposition.

D'une simple enquête sur un meurtre, sous fond de mission diplomatique quand même, on déambule comme souvent avec Nicolas Le Floch dans les méandres des intrigues de cour (russe, cette fois), des enjeux diplomatiques, stratégiques voire économiques.
Intrigue bien ficelée, quoique d'aucuns diront peut-être un peu alambiquée, j'ai trouvé ce tome-ci mieux écrit que les précédents, malgré la multiplicité des dialogues dont je ne raffole guère cependant habituellement. Sauf qu'ici, chaque réplique ne fait pas systématiquement qu'une ou deux lignes mais bien plus le plus souvent, ce qui donne une densité à ces dialogues. Qui par ailleurs font avancer l'histoire et ne donnent donc pas au lecteur l'impression de tourner en rond comme j'en avais la désagréable impression avec le dernier Kathy Reichs que j'ai eu entre les mains.

Comme toujours avec Nicolas Le Floch on le retrouve lui avec plaisir, évoluant avec l'âge, entouré de ses amis, aussi épicuriens que lui (ah, les joutes verbales à force citations des plus grands auteurs de l'époque, et les fameuses recettes de cuisine que tout bon diététicien ne pourrait que proscrire !), sans compter la scène finale, plutôt plaisante à s'imaginer. Celles qui ont lu le livre savent de quoi je parle, n'est-ce-pas, mesdames ?

Et, bien sûr, le contexte historique qui m'a poussée ce matin à faire des recherches sur Catherine de Russie et son fils. Et son défunt mari, et c'est quoi un oukhase ?, et la généalogie des Romanov, etc.

Mission accomplie, donc, tant pour le personnage que pour l'auteur.
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