vendredi 4 mai 2012

Possession

4 de couv' :
Cette nuit Lili n'entend plus le bruit des animaux. Dans un demi-sommeil elle se lève. Accroupie dans l'herbe, protégée par les feuillages du jardin, elle voir soudain passer les girafes, les éléphants, les tatous.
Immobile sous la lune, Lili observe puis retourne se coucher auprès de son mari. Dans un silence de songe plus rien ne bouge.
Au matin la vie reprend, Lili est heureuse. Tout est en place, en équilibre et, dans la lumière de cet été de chaux vive, elle entrevoie le monde. Il lui faut cependant vérifier, vérifier que les animaux du zoo sont rentrés. En s'approchant des cages quelque chose vient s'imprimer au coin de son oeil gauche, une silhouette, une ombre qui brille et disparaît, un miroitement et, très vite, l'odeur incandescente du désir lui revient en mémoire...
Roman d'amour et de dépendance, ce livre explore la folie du désir comme autant de lumières qui scintillent et qui claquent. Mais dans les villes comme dans les zoos une musique résonne parfois délicatement, le très léger bruissement de l'enfance...


De tous les romans de Véronique Ovaldé que j'ai lus jusqu'ici, je crois "Les hommes en général me plaisent beaucoup" est le plus puissant car le plus complexe dans la psychologie du personnage central.

Comme souvent dans ses romans, c'est petit à petit que nous comprenons la situation dans laquelle elle se trouve, l'auteure faisant un véritable travail de tissage de toute beauté dont on comprend toute la trame au fur et à mesure du développement. Cela est d'autant plus important que ce n'est pas une histoire d'amour et que la relation entre Lili et son amant est relativement malsaine.

Cette dépendance dont Lili est sous l'emprise s'explique au fur et à meure que remontent ses souvenirs : la propre dépendance de sa mère, l'emprise de son père sur leur famille, la corpulence rassurante de sa mère qu'elle retrouve en celle de son amant retrouvé, ces prisons successives qui ont jalonné sa vie à force de chercher sa propre libération. Et sa liberté dans tout ça ?

Que dire d'autre sans rien dévoiler de plus de ce court roman, si ce n'est que j'ai particulièrement apprécié les chapitres où les souvenirs de Lili font écho à sa situation présente.

Oui, vraiment, j'ai bien aimé.
.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire