vendredi 27 avril 2012

Scintillant, oui, sûrement !

4 de couv' :
"Elle répétait que la cabane de la Kumiku, la plus chaude et la plus solide, avait servi de maternité, que les enfants y étaient nés dans un grand tonnerre, perplexes d'apparaître en même temps au jour, à la glace et à l'humanité..."
Nikko est née au pôle, sur une île polluée.
Au beau milieu de l'emprise des glaces, elle s'imagine être le feu.
Le mal qui la guette sera peut-être son salut.


Le trait commun des personnages principaux de Véronique Ovaldé, c'est qu'ils sont tous, ou plutôt, elles sont toutes, en marge des autres. Soit par leur vie, leur ascendance, ou leurs problèmes de santé. Ce décalage leur permet de voir leur entourage avec une acuité, une lucidité qui les met d'autant plus en marge. Mais c'est justement cela qui leur permet de s'affranchir des autres, de la vie qui leur était supposément destinée, pour réussir, finalement, à se trouver en accord avec leur entourage tout en gardant leur indépendance. De ce qui est considéré par les autres comme une faiblesse ou un défaut est finalement leur force. Ou comment vivre sa vie avec ce qu'elle a à vous offrir.
Voici mon ressenti et ce que j'aime chez Véronique Ovaldé après avoir lu quatre de ses romans.

Pour celui-ci, l'histoire tourne autour d'une catastrophe écologique. Je ne sais pas si l'auteure avait la volonté d'en faire un manifeste écologique, mais elle y est parvenue sans être lourdingue et sans avoir l'air d'y toucher (ou alors je suis particulièrement sensible à ce sujet, je ne sais pas). J'ai beaucoup aimé en tout cas.

Et puis son écriture est tellement magique qu'elle arrive à utiliser le plus simplement du monde le mot "bite" dans une phrase sans que, sous sa plume, ça fasse vulgaire.
C'est pas du grand art, ça ?
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