vendredi 13 avril 2012

Magnifique

4 de couv' :
Dans le couchant d'une ville blanche, lumineuse et brûlante, une enfant attend le retour de sa mère. Sur les toits d'un immeuble au sommet de son mode, elle perçoit les bruits d'ailleurs et ceux de l'intérieur. Mais ce soir-là, au-delà du scintillement des vagues, l'angoisse est infinie : la mère ne revient pas. Le cliquetis de ses talons aiguilles, l'éclat synthétique de sa perruque blonde, l'acidulé de ses vêtements, le velours de sa voix ne sont plus. La belle a disparu et l'enfant est perdue.
Face à l'insouciance de son père,, à l'inquiétante inertie des adultes, la petite Rose va réinventer l'histoire...
Un roman magnifique sur la confrontation de l'enfance absolue à l'aridité des choses. Sur ce passage étroit et tumultueux, cet instant précis où l'imaginaire se met à façonner la vie rêvée, où l'alchimie de l'adolescence entre en scène pour inscrire nos vies aux abords du chemin.


Magnifique, c'est peu dire. J'ai adoré ce roman, bien qu'au début je pensais que l'histoire était assez triste, voire sombre, mais non. Le temps de faire connaissance avec les protagonistes et surtout la narratrice, on se laisse emporter par l'écriture. Et je le dis d'autant plus volontiers que certaines phrases font plusieurs lignes, voire pour l'une 4 pages, mais c'est tellement bien écrit qu'on ne s'y perd pas. Au contraire, on ne veut que suivre, on est de tout coeur avec la narratrice, on veut aller jusqu'au bout.
C'est prenant, poétique, intrigant, surprenant.

Petit à petit, le voile se déchire, Rose finit par mieux comprendre les gens qui l'entourent, sa vie. Ou l'importance de dire la vérité aux enfants. Qu'ils se débarrassent de leurs angoisses, inquiétudes, interrogations en n'ayant plus une vision tronquée du monde, de leur monde, à cause des silences et des mensonges des adultes.
D'où le titre de ce roman.

Décidément, je vais en lire d'autres, de cette auteure.
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