vendredi 9 mars 2012

De Berlin à Buenos Aires

4 de couv' :
Il paraît qu'en présence du Fürher, ses admirateurs sentaient brûler en eux une douce flamme... En 1950, lorsque Bernie Gunther débarque à Buenos Aires sous un nom d'emprunt, la ville est infestée d'exilés nazis, qui ont reconstitué leurs réseaux et leurs pratiques. Informé de sa véritable identité, le chef de police charge Bernie d'une enquête qui lui rappelle une affaire non élucidée, alors qu'il était détective à la Kripo berlinoise : une jeune fille retrouvée atrocement mutilée, une autre disparue. L'occasion, pour Bernie, de découvrir l'ampleur de la collusion entre le régime Peron et les nazis...
Dans le sillage de La Trilogie Berlinoise, la confrontation entre l'Histoire et le crime continue, sous la plume de Philip Kerr, de provoquer des étincelles.


Lire chacun des livres de cette série est pour moi un plaisir renouvelé. Et cette cinquième enquête de Bernie Gunther est pour moi, et de loin, le meilleur livre de la série.
Ce serait un peu court de dire que de ce roman, j'aime tout.

Alors, en vrac :

- le personnage est toujours aussi cynique et désabusé, mais commence aussi à vieillir et à fatiguer ce qui fait qu'il gagne en maturité,  en (relative) tranquillité mais est toujours aussi tête brulée. Bref, il vieillit mais on ne se refait pas, et c'est sa marque de fabrique, il est toujours aussi doué pour mettre son nez où il ne faut pas et les pieds dans le plat.

- le roman - sa construction, l'écriture, sa cohérence dans l'histoire et dans l'Histoire - a encore gagné en profondeur par rapport aux précédents livres de la série.

- j'ai adoré dans la première grosse moitié du roman, l'alternance entre les chapitres se déroulant à Berlin en 1932 et ceux du Buenos Aires de 1950. 18 ans et un océan les séparent, mais ils se complètent parfaitement.

- j'ai apprécié d'en apprendre plus sur cette partie de l'histoire de l'Argentine dont je ne connaissais que les grandes lignes. Je n'ai pas retrouvé le livre recommandé par l'auteur (visiblement, il n'a pas été traduit en français), mais j'irai faire un tour dans ma librairie préférée en trouver un autre, je suis sure que les vendeurs seront de bon conseil.

- l'enquête - trouver l'assassin de jeunes filles - semble banale de prime abord, mais en dehors du parallèle avec son enquête de 1932, nous emmène avec Bernie plus loin que ce qu'elle suggère.


Maintenant que Bernie est installé en Amérique Latine, on se demande à la fin du roman comment la série va évoluer. Mais rien n'est jamais simple avec lui et Philip Kerr a su se ménager des portes de sorties : il a créé pour son personnage une vie dense et bien remplie.
Les débuts de Bernie en tant que détective privé se font à l'hôtel Adlon à Berlin. Le dernier opus de la série se déroule donc à cette période là, en 1934. Ma foi, pourquoi pas ?
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