vendredi 21 octobre 2011

Histoire de coeur


4 de couv' :

Bruce, un quadragénaire divorcé, un peu ours, un rien misogyne, est sauvé in extremis par une greffe cardiaque. Après l'opération, sa personnalité, son comportement, ses goûts changent de façon surprenante. Il ignore encore que son nouveau coeur est celui d'une femme. Mais quand ce coeur s'emballe avec frénésie devant les tableaux d'un maître de la Renaissance italienne, Bruce veut comprendre. Qui était son donneur ? Quelle avait été sa vie ? Des palais austères de Toscane aux sommets laiteux des Grisons, Bruce mène l'enquête. Lorsqu'il découvrira la vérité, il ne sera plus jamais le même...


J'ai acheté ce roman il y a quelques mois, avant de savoir que Charlotte Valandrey devait sortir le sien, avec le même titre, le même thème. La différence ici, même si l'histoire est similaire, est que celui de Tatiana de Rosnay est un roman, une fiction. Et qu'il a été écrit en 1996.
Mon choix ne suivait donc pas une mode, mais (ah ah ah, j'allais dire un "coup de coeur", oups !) me venait plutôt de mon histoire personnelle puisqu'ancienne opérée du coeur, tout comme ma mère, sans compter sa soeur ainée décédée d'un infarctus quand j'étais petite. On peut dire que chez nous, les affaires de coeur sont une histoire de famille ;-)
(en ce qui me concerne, rien de grave par comparaison aux autres enfants ou malades du service où j'étais, mais une opération nécessaire cependant).
Disons que je suis prédisposée donc à lire ce genre de roman (sans doute la raison aussi qui m'a poussé à lire "le coeur cousu", en dehors de l'enthousiasme débordant suscité par ce roman depuis sa sortie, enthousiasme et prix bien mérités, j'insiste, persiste et signe !).

Bref, parlons plutôt lecture : si je n'ai pas trouvé le style d'écriture exceptionnel, il est cependant très agréable et petit à petit, on est pris dans les mailles de cette histoire touchante, poétique et belle. Grâce à cette greffe, le personnage central se révèle à lui-même, aux autres, en exprimant le meilleur de lui-même. Pas parce qu'il a frôlé la mort, mais bien parce que l'opération et ses conséquences, le "fantôme" de sa donneuse (parce que non, ce n'est pas une histoire de fantôme au sens classique et morbide habituel) vont lui faire vivre une autre vie que celle "d'avant" et découvrir une autre vie. Et une autre vie que la sienne.

Cette greffe, sans entrer dans les détails, va lui être salutaire à lui, mais aussi à sa donneuse.
Cette envie de savoir qui elle était, l'enquête qu'il va amorcer et suivre pour mieux la connaître, la comprendre, va être pour lui un vrai bouleversement. Et l'occasion pour elle, et malgré elle puisqu'elle est décédée, d'accomplir ce qui était au moment de sa mort les buts de sa vie.

Au fond, il n'est question dans ce livre que de générosité...

J'avais entendu parler de Tatiana de Rosnay, j'étais curieuse de découvrir cette auteure, je ne suis pas déçue. Je crois que je lirai d'autres de ses romans, j'ai jeté un oeil sur leurs résumés et ils me tentent bien.

Et petit plagiat : tout comme l'auteur qui le précise à la fin du roman, j'ai moi aussi ma carte de donneur (si, si, une très bonne candidate pour le don d'organes sauf le coeur évidemment m'a-t-on expliqué quand on m'a refusée pour le don du sang, de plasma et de moelle car sûrement transfusée pendant l'opération). Donc voilà, je fais campagne à mon tour, au cas où ça pourrait intéresser quelqu'un :
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