dimanche 12 juin 2011

Histoire brestoise


4 de couv' :

1950. La guerre est finie mais Brest n'est encore qu'un vague champ de ruines en reconstruction. Les milliers d'ouvriers travaillant sur les chantiers sont hébergés dans des "baraques". Pour protester contre la misère et les conditions de travail, la grève éclate.
Le 17 avril 1950, lors d'une manifestation particulièrement violente, la police ouvre le feu. Un homme s'écroule, tué d'une balle en pleine tête.


Rendons à César ce qui est à Jules, à la maison, on a pas mal de BD. C'est donc pure étourderie injuste de ma part si je n'en ai pas parlé jusqu'ici.
Je commencerai donc par celle qui a fait l'évènement sur Brest en 2006 : les magasins ne désemplissait pas, dans ma librairie préférée qui est aussi THE librairie de Brest, on voyait s'accumuler les piles de ce livre un peu partout dans le magasin alors que les files d'attente étaient bondées de clients avec ce livre dans les mains, surtout à la période de Noël puisqu'il est sorti peu de temps avant (octobre).
Il faut dire que l'histoire de Brest, surtout celle de l'après-guerre, est particulière et que cette ville en est encore marquée. Ajoutez à cela que nous sommes surtout une ville de gauche, vous comprendrez ce qui a fait - en partie seulement - le succès de cette BD.

Mais en partie seulement : le scénario est impeccable, comme toujours avec Kris, scénariste brestois, et d'autant plus dans le cas présent qu'il a fait Histoire à la fac (de Brest, of  course). Il a donc évidemment fait un travail de recherche très poussé sur cette histoire dans l'Histoire, allant jusqu'à en rencontrer les protagonistes et se lier d'amitié avec eux. A la sortie du livre se sont succédées maintes interviews et conférences sur le sujet, et même une exposition au Quartz (salle de spectacles et d'expositions de Brest), autant vous dire le sérieux du travail.
Ajoutez à cela que que le dessinateur et autre scénariste de ce livre est Etienne Davodeau, ô combien réputé dans le monde la bande dessinée.

Il en ressort de tout ce travail de recherche un dossier, à la fin du volume, sur le Brest de 1950, sur René Vautier et sur l'élaboration du livre.

Un bel hommage à Brest, à ses militants, et à un certain esprit brestois qu'on retrouve pas mal chez nos anciens... Mais pas que.

2 commentaires:

  1. à lire pour les p'tits et les grands zefs. Je verrais si ils l'ont à la bibliothéque de ma petite commune de l'aglomération Brestoise.

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  2. N'hésites alors pas à me dire s'il t'a plu !

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