dimanche 29 mai 2011

Poussière rouge (19/08/2009)


4 de couv' :

Pour en finir une bonne fois pour toutes avec le souvenir de l'apartheid, les autorités sud-africaines ont mis en place dans les années quatre-vingt-dix la commission "Vérité et Réconciliation", chargée d'organiser la confrontation entre bourreaux et victimes pour tirer un trait sur le passé. C'est dans ce cadre que comparaît à Smitsrivier Dirk Hendriks, un ex-policier blanc, face à Alex Mpondo, militant de l'ANC. À cette occasion Sarah Barcant, qui a grandi à Smitsrivier mais exerce le métier de procureur à New York, revient au pays pour découvrir que la résurgence du passé est particulièrement délicate et que la vérité est plus complexe qu'il n'y paraît. Aussi percutant qu'un excellent polar mais saisissant par son accent de vérité, c'est un livre capital sur l'apartheid mais aussi sur le poids de l'histoire. 

La vérité est en effet le personnage central du livre. Tous courent après ou tentent de la cacher, de la tronquer. Vérité nécesaire, pas forcément salvatrice et souvent insaisissable en raison de la complexité des sentiments humains et de la nature humaine, qui sont ici vraiment bien décrits.
Ce livre m'a d'autant plus intéressée que plus jeune, j'ai lu d'autres livres sur l'Afrique du Sud, au temps de l'apartheid.
Rien n'est acquis, ça tout le monde s'en doute, et les différents personnages, chacun à leur manière, nous le font comprendre. La Commission Vérité et Réconciliation n'est qu'un prétexte dans ce roman pour mieux comprendre l'Afrique du Sud des années 90.
J'ai bien aimé l'écriture du livre, mais j'aurais apprécié un peu plus d'explications sur le vécu des deux avocats, même si finalement elles ne sont pas nécessaires au roman. Mais ça m'aurait permis de mieux comprendre leur relation, Ben Hoffman m'apparaissant du coup presque antipathique.
En tout cas, j'espère lire d'autres romans du même auteur à l'avenir. 

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