dimanche 29 mai 2011

L'annonce (30/08/2010)


4 de couv' :

Eric savait par coeur certaines annonces choisies, Célibataire quarante-quatre ans un mètre soixante-sept soixante-neuf kilos sans enfants chauffeur agriculteur cherche jeune femme aimant campagne voulant fonder un foyer heureux désirant enfants ; ou encore, Cherche compagne cinquante soixante-deux ans féminine (bien bustée) sans attaches pour vie alternée Paris campagne. Paul, quarante-six ans, paysan à Fridières, Cantal, ne veut pas finir seul. Annette, trente-sept ans, vit à Bailleul dans le Nord avec son fils. Elle n'a jamais eu de vrai métier. Elle a aimé Didier, le père d'Eric, mais ça n'a servi à rien. Elle doit s'en aller. Recommencer ailleurs. Elle répond à l'annonce que Paul a passée. Ce nouveau roman de Marie-Hélène Lafon raconte leur rencontre et leur histoire. C'est une histoire d'amour.

Pour être honnête, j'ai eu du mal à accrocher et j'ai même failli laisser tomber avant la 50ème page.
Des phrases de 10 à 15 lignes, qui sont souvent de longues énumérations descriptives, dont on a oublié le début, des paragraphes de 10 à 15 pages, pas de chapitres, tout en bloc, pesant. Des retours en arrière, mélangés avec un passé pas si loin voire le présent, par moment c'est franchement déroutant. Pas de point d'ancrage pour un monde immuable.
Le début de la lecture a été laborieux, jamais mon homme ne m'avait entendu autant pester sur l'écriture d'un livre.

MAIS.

Une fois apprivoisé le style d'écriture (très agréable à lire à haute voix, je vous conseille d'essayer) et le découpage dans la narration, il faut reconnaître que la magie opère et qu'on se prend d'affection pour les personnages, leur vie, passée et présente.
N'attendez pas un roman au sens classique (prologue, déroulement avec une dose plus ou moins importante de rebondissements, épilogue), tout est en vrac, destructuré et il n'y a pas d'action. Et même si le quatrième de couverture le présente comme une histoire d'amour, il n'y a pas de déballage de sentiment. Les personnages sont pudiques, se sont des taiseux, tout est ressenti, pas exprimé.
Un beau livre sur le monde agricole, l'auteur doit vraiment aimer ce milieu.
En résumé : une fausse mauvaise surprise, un chouette vraie bonne surprise.

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