dimanche 29 mai 2011

A Brest même ! (07/05/2009)

4 de couv' :
Quarante ans de la vie de deux femmes : tel pourrait-être le titre de ce roman, publié à compte d’auteur, qui se déroule pour l’essentiel à Brest et dans ses environs. Nous suivons les héroïnes, Marguerite Le Menn, dite Margot, et sa fille Monique, que tout le monde appelle Mona, entre 1924 et 1968 : Margot qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, vivra avec un entrepreneur qui est à la fois un petit voyou et un collaborateur, et entretiendra des relations (sexuelles et autres) avec des hommes de tous bords ; Mona, qui se rend compte qu’un mystère entoure sa naissance et l’identité de son père. Un long roman local, historique, érotique et sentimental. 

Au départ peu convaincue par le style d'écriture, je suis quand même très vite entrée dans l'histoire.
Cette histoire (ou Histoire) débute, ou est tout simplement mise en place en 1924 puis passe directement à 1943. On passe des parents de Mona à sa vie. Que s'est-il passé dans l'intervalle ? A découvrir, par bribes et recoupements, au fil des pages.
A travers l'histoire de Mona, c'est tout un pan de l'histoire de France et de l'Europe qui est retracé : la guerre, l'après-guerre, jusqu'à mai 1968. On traverse toutes ces années avec elle et là où l'auteur est efficace, c'est qu'on se retrouve un peu en elle. Ou du moins on a l'impression de la connaître. ça n'en rend la lecture que plus fluide d'autant plus que l'auteur ne s'appesantit pas sur les détails, va à l'essentiel (très brestois, ça) et peut sauter quelques années de la vie de son personnage. Celles où elle ne vit pas à Brest en fait.
Brest est le centre de ce roman et je ne suis donc pas objective sur ce point. J'ai beau connaître l'histoire de cette ville, je n'en suis pas originaire, je n'ai donc eu personne de ma famille pour me parler du Brest de cette époque. Je sais à quel point cette ville a souffert de la guerre, qu'elle a été presque totalement détruite, que la reconstruction l'a profondément modifiée, j'ai comme tout le monde ici entendu parler des baraques...
Mais voilà : même si j'ai toujours aimé cette ville, dès le premier jour de mon arrivée ici, m'identifier à ce personnage m'a fait me sentir davantage brestoise et rien que pour cela, je peux en remercier l'auteur.
Parce que l'affection qu'il a pour Brest (et la nostalgie pour le Brest de cette époque ?) transpire de chaque page et que même moi, brestoise d'adoption, je peux partager. Il faudra qu'un jour, sur mon autre blog, je vous parle de cette ville et de ce qui m'y marque le plus.
En tout cas, moi qui n'étais jusqu'ici pas trop tentée par les romans dits "régionaux", je commence à les voir d'un autre oeil.
Enfin, pour vous dire à quel point ce roman m'a plu : j'ai commencé peu de temps après un autre roman (que j'ai beaucoup aimé aussi) mais dès que je le refermais, j'étais à nouveau dans "Cours Dajot". Bon en même temps, si mes arrêts de bus du boulot ne se trouvaient pas au niveau de l'arsenal, avec vue sur le quartier et le pont de Recouvrance, aussi...



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire